Premières colonies

Edit : Pour des raison de cohérence avec la suite, certains passages peuvent être modifiés...


Le capitaine Boege tapotait nerveusement l'accoudoir du siège où il était assis. Son regard oscillait constamment entre ses pieds et la grande porte qui était à sa droite. Près d’une heure, qu’il attendait là et personne n’était venu encore. Soudain il entendit un léger bruit de frottement et la porte disparut dans le plafond, laissant apparaître un hitoriens de petite taille, en costume militaire.
- Suivez moi, il vous attend.
Boege se leva et le suivi. Le couloir semblait interminable. Des portes, des croisements avec d’autres couloirs, encore des portes… Ils débouchèrent enfin dans une grande salle. Elle était remplie d’ordinateurs et d’écran, et les opérateurs de service s’affairaient dans tous les sens, s’évertuant à contrôler le flot ininterrompu de navette qui demandait une autorisation de s’amarrer. Le trafic n’avait jamais été aussi important que ces derniers jours. On sentait la tension dans l’air et ça rendait Boege encore plus nerveux. Mais mince, c’était pas sa faute quoi ! Son escadre avait raté l’interception, mais c’est parce qu’ils avaient été mal renseignés. Le service d’intelligence et d’espionnage ne leur avait pas dit qu’ils enverraient de fausse navettes se faire intercepter pendant que la bonne, avec les documents, prenait le cap inverse. Surtout, ils n’étaient pas au courant qu’ils seraient accueillis par des escortes et des batteries lasers… Ah, si jamais il tenait le responsable de ces renseignements minables il lui ferait comprendre que pour l’espionnage, il n’était pas doué, mais que pour l’intelligence, il pouvait rentrer chez lui. Surtout au passage il en profiterai bien pour lui foutre son poing dans la figure… Mais il fallait qu’il ait encore ses poings après son entrevue, ce qui n’était pas gagné. Surtout que ce n’était pas la première fois : il avait déjà perdu des hommes lors de la précédente mission. On lui avait redonné une chance, alors que c’était très rare et cette fois, il avait été mis dedans par une bande d’incapables avec de fausses informations.
Il s’approcha de l’estrade qui dominait la salle de contrôle, tout au fond. Une personne de haute stature lui tournait le dos. A quelques mètres de l’imposant personnage, il s’agenouilla, puis d’une voie tremblante :
-Mon général. Je suis …
- Et les rapports ? l’interrompit brutalement le général.
- J’ai échoué, la navette s’est échappée…
- On n’échoue pas ici, surtout pas deux fois de suite.
D’un signe de la main, il appela :
- Gardes !
- Noooon … cria Boege avant de prendre un coup sur la nuque.
Deux gardes l’empoignèrent et le traînèrent dans la direction d’où il était arrivé. Il ‘emmenèrent jusqu’à une petite porte qu’ils ouvrirent. Une puanteur horrible s’en échappa. Se retenant de respirer, les gardes le jetèrent tel une vulgaire poubelle, dans un conduit qui pouvait bien être un vide-ordure. Les deux éboueurs se pressèrent de sortir de la pièce et de fermer la porte.
Pendant ce temps, le général s’était retourné et contemplait à travers une immense baie vitrée sa flotte en mouvement. Des milliers de vaisseaux, du petit chasseur au vaisseau de commandement, tel un squale et ses poissons pilotes. Les squales… il les connaissait bien, lui qui avait été pêcheur avant. Pêcheur et surtout chasseur de trésors sous marin. Du temps s’était passé depuis. Combien il n’aurait su le dire, une éternité peut être. Mais depuis qu’il l’avait rencontré tout avait changé. Maintenant, il avait sous son commandement plus des centaines de milliers d’hommes. Il contempla encore le ballet incessant des navettes, pendant que le voyage touchait à sa fin. Bientôt, ils atterriraient sur Yarak pour y construire une base avancée. De là, ils pourraient atteindre rapidement Zothique, immense planète tant par la taille que par les ressources. Les armées déferleront et briseront cette résistance qui les nargue depuis bien trop longtemps. Tout sera réduit en centre, les habitants massacrés ou donnés en sacrifice au Maître du Temple… Oui, ça sera un beau spectacle et il sera la pour en profiter…

a suivre...

Le matin était froid quand les premières escadres atterrirent sur Yarak. Ce qui ressemblait à une vaste plaine verte entourée d’une barrière rocheuse était en fait un marécage nauséabond au fond d’un immense cratère de volcan… Les installations seraient montées d’abord à cet endroit, dans le cas ou IL déciderait de venir. Pourquoi là? Personne ne le savait vraiment. A croire qu’IL aimait les endroits inaccessibles et puants. Heureusement la grande majorité des troupes – la totalité en fait, excepté la garde spéciale – campait de l’autre de la montagne sur de la terre bien ferme, qui sentait bon. Enfin en tout cas, avant l’arrivée des bulldozers du génie de terraformation, car après ça ne sentirait pas la rose, mais ça serait toujours mieux qu’ici. Les gars du génie étaient tellement doués que maintenant, ils arrivaient à construire des bases et des usines sur n’importe quel sol, et même sur la mer !
Le lieutenant Frejin observait avec admiration la rapidité avec laquelle les bâtiments poussaient. C’était le seul intérêt de la mission. Quand il se rappelait que pendant qu’il pataugeait dans la vase, le reste de l’équipe partait en mission d’interception, Il enrageait. Tout ça parce que son capitaine, un incompétent notoire, cela dit au passage, et lui ne pouvaient pas se pifrer. L’attaque, la fleur au fusil sans soutien logistique, de la base avancée de Aever aurait pu être totalement ridicule si elle n’avait pas entraînée la mort de deux bleus. Là ce fût une connerie monumentale, et pour s’être opposé à se projet insensé, il était là maintenant à jouer les postiers. En fait, à bien y réfléchir, il était mieux ici au moins il ne risquait pas de se faire descendre…
Un garde vint l’interrompre dans sa rêverie :
- Mon lieutenant, le commandant vous demande.
- Hein ?... j’arrive ! Rétorquât-il.

Il se présentât dans le bureau de l’officier supérieur, après avoir décrotter ses bottes, mais la puanteur était tenace : la preuve, cela faisait peu de tant qu’il avait pris une douche et pourtant il puait toujours. En fait l’eau des sanitaires était prélevée dans le cratère et donc elle puait comme le reste. En fait, il valait mieux ne pas se laver, au moins on sentait bon la transpiration. Il fut accueillit par un homme petit et jovial, qui avait l’air toujours de bonne humeur, mais qui dégageait une odeur atroce : le genre de personne qui se lave deux à trois fois par jour.
Le commandant pris la parole :
- lieutenant, j’ai reçu une missive pour vous.
-Etonnant, ce dit pour lui-même Frejin, c’était moi qui était sensé faire le postier !
- D’abord vous êtes rappelé au QG, continuât-il pointant un doigt vers le ciel et la flotte en provenance. Ensuite ce n’est plus lieutenant mais capitaine. Le votre a été relevé de ses fonctions. Vous reprenez son escadre et vous avez, je crois une mission qui vous attend.
Il s’arrêta un moment, puis repris :
- Au fond, je vous envie : vous aurez un peu d’action et surtout vous ne serez plus obligé de supporter cette odeur…
Pour l’action, le nouveau capitaine ne savait pas, mais pour le l’odeur, il n’y avait pas de doute…
- Je peux vous poser une question ? osa Frejin.
- Allez y toujours.
- Pourquoi est ce que les QG sont systématiquement situé dans des endroits de ce genre ?
- Alors ça, si je le savais !... au fait merci pour la livraison du système de traitement des sanitaires.
Frejin faillit s’étrangler. De la merde ! On lui avait fait trimbaler de quoi traiter de la merde. A si seulement il pouvait mettre la main sur le capitaine (ex-capitaine en fait) Boege…
La conversation pris fin sur cet échange.

Une dizaine d’heure plus tard, Frejin se trouvait au rapport dans le vaisseau de commandement. Il reçut un briefing détaillé des opérations : prendre d'assaut un poste de contrôle en maximisant le nombre de perte (ennemie cela va sans dire). Il fit particulièrement attention aux rapports d'espionnage. Ils avaient envoyé aux moins deux sondes de première génération et étaient sur à 90 % de les avoir envoyées sur la bonne cible. Cela donnait : environ 10 artilleries légères et 30 lance-missiles. Freijin nota : 20 lasers légers, 50 lance missiles et peut être de l'artillerie lourde. Quand à une possible flotte stationnée, il n'y en avait pas. Pas actuellement en tout cas, et plus tard, ils ne savaient pas car leur phalange était en panne... Bref, que du bonheur ! Heureusement, leur niveau technologique était nettement plus évolué que celui des Zothiens. Une dizaine de chasseurs lourds, épaulés d'un croiseur et de quelques chasseurs légers devraient suffire...

- Soldat Ontoria, allez prévenir le magasin de préparer le ravitaillement en de munitions des soldats postés en sentinelle. Nous ne devons pas avoir de problème pour l'arrivée du colonel.
-Bien mon lieutenant, répondit le Ontoria.
Le jeune soldat regardât partir son supérieur d'un air rêveur : un jour, lui aussi il sera lieutenant et il pourra donner des ordres à des jeunes recrues. Ce soir, il était fier : on lui donnait quelque chose d'intéressant à faire. Ca le chargeait de la continuelle corvée de récurage des sanitaires. Sa situation évoluait, il en était conscient. Ca devait être sa promotion qu'on lui avait promise 6 mois plus tôt. Il fallait qu'il soit patient, qu'il attende Son heure.
-Alors. Vous attendez quoi ? Il est l'heure de se réveiller ! Hurla le lieutenant qui repassait devant lui.
Tiré brusquement de Sa rêverie, le futur maxi-commandant général en chef des armées de terre mer et du ciel s'excusa et partit s'exécuter. Le lieutenant était quelqu'un de bien malgré son air parfois agressif. Ontoria l'aimait bien au fond. C'est ce qu'il se dit avant de disparaître par la porte et d'entendre l'autre pester :
-Ah, quel bon à rien vraiment! Tout juste bon à récurer les chiottes celui-là...
-Tient, un nouveau qui va me remplacer dans mes corvées? s'étonna Ontario.

Dehors il faisait froid. La nuit était tombée. Le petit bouclier générait un faible éclairage sur toute la base. Il passa à côté des turbines de refroidissement des différentes batteries lasers disséminées tout autour de la base. Ontoria en Comptait 50 légères plus 5 lourdes, ainsi que d'innombrable batteries missiles. Il leva les yeux et vis des centaines de points lumineux, comme des étoiles, qui bougeait silencieusement. C'était l'escorte du général, qui stationnait en orbite dans la base de ravitaillement. La visite était d'une importance de plus haut point car elle visait la transformation de la base en poste offensif avancé.
Ontoria l'avait compris Car tout le monde était à son poste et la tension était palpable. Si un vaisseau xothien approchait il serait bien accueillit. Et ce n'était sûrement pas la trentaine de vaisseaux qui naviguait vers là qui pourrait les inquiéter. Des imbéciles que ces imbéciles d'envahisseurs, trop sur d'eux. C'était en tout cas ce que pensait le lieutenant, donc ça devait être vrai.
Ah, s'il pouvait prendre les commandes d'une batterie laser, il tirerait bien sur quelques vaisseaux. Il ne savait pas encore que son rêve allait se réaliser plus vite que prévu et que surtout, sa bravoure et sa naïveté changèrent le cours de la guerre.

Soudain une Sonnerie stridente brisa le silence assourdissant des turbines. Un message était diffusé en boucle par haut-parleur
-Alerte générale : attaque sur le secteur T3O14. Tout le monde à son poste. Je répète: alerte générale.
Et tout le monde couru, aboya des ordres. Dans cette agitation, 0ntOria se mis à l’abri près d'une batterie laser. La flotte orbitale avait laissé Passer les vaisseaux pour les prendre a revers. Mais elle n'aurait sans doute même pas à intervenir. La surprise fut totale chez les assaillants : le bouclier absorba toute leur attaque et la défense en surnombre avait réduit de moitié la flotte des le premier assaut. Un chasseur s'écrasa à proximité laser où c'était réfugié Ontoria. L'artilleur aux commandes fut projeté de son poste et vint atterrir, ensanglanté et défiguré mais toujours vivant, à quelques mètres à peine du jeune soldat. ce dernier, voyant l'homme grisant à terre, se précipita Aux commandes du laser malgré les avertissement du précédent occupant des lieux. Il pris son courage à 2 mains et avec celles qui restaient la manette de contrôle. Il les avait tellement regardé faire que la manipulation lui parut naturelle.
Les xothiens refaisait un assaut malgré leurs pertes importantes : quitte à mourir, il fallait mieux que cela soit en héros par l'artillerie, plutôt que en lâche par leur chef.
Ontoria en choisit 1 qu'il plaça au centre du viseur. Dehors le vrai artilleur se relevait péniblement en exhortant Ontario de Sortir. Celui- Ci n'entendant pas, tira jusqu'à temps que le chasseur disparu derrière un énorme bâtiment. Malheureusement il n'était pas encore bon tireur et la seule chose qu'il toucha fut cette usine. D’énormes gerbes d'étincelles jaillirent alors du point d'impact. Dehors, l'autre soldat agitait les bras en hurlant. "Pas la centrale électrique" fut la dernière chose qu’il entendit avant que la base plongeât dans le noir. "Mais quel con" fut la dernière chose qu’il entendit tout court.
Privé de bouclier et de possibilité de riposte le poste avancé Zottegem se désintégra en gerbe d'étincelles, de taule froissé et de corps déchiquetés.

Epilogue :

Zothique était passée sous la coupe xothienne. Après la mort de leur général en chef, le reste de la résistance avait été rapidement exterminée.
Assis dans Son fauteuil qui présidait la salle de conseil, le général Ikaya ferma les yeux et se rappela Sa mésaventure du matin. Il appelait ça mésaventure car malgré le fait que ça lui était déjà arrivé plusieurs fois il ne s'habituait toujours pas à cet "entretien". L'atmosphère oppressante, l'air étouffant, la pénombre des lieux. Il n'y voyait presque rien, mais il entendait tout.
Cette sorte de musique et surtout cette voix envoûtante et effrayante en même temps. Il ne pouvait dire combien de temps il était resté dans cette Salle. Là bas, Le temps n'avait pas d'importance et les mots pénétraient directement l'esprit. Il les répéta a mi-voix dans une langue incompréhensible quelque chose qui pourrait être traduit par ça:
-Dagon, le père de tous S'est réveillé.
Il appelle ses frères À l'action.
Que la nuit soit sombre et le sang versé.
Que l'espoir n'ai plus de raison.
Dagon, le père de tous s'est réveillé.
Les galaxies alors verront
La puissance des anciens restaurée,
Sous une seule et même union.
Dagon, le père de tous s'est réveillé.
Pour Cthulhu, Ses frères répondront...

Il répétât plusieurs fois la dernière phase avant d'être interrompu dans sa rêverie
-Mon général quels sont les ordres?
-...
-Mon général ?
Le général ouvrit lentement les yeux, parcouru l'assemblé du regard, tendit la main vers les images transmise de la planète Zothique a feu et a sang et ne dit que quelques mots lourds de sens pour qui les subirait :
-Préparez vous : ceci ne fait que commencer...

Fin-

Bonus :

Konhver'sa ssion haan'tr Dagon èth Gloon

D –Dym’hoi pou'rk'oy taihcarthi'er sanhte s'si meauh'vé ¿
G -Ge khroy ke sè deu'pui ke geai’dhyke geai'mhais lodheur dehla pheur é du sanhs. Mé mer'hde : dehla peh’r ei diuhs’anhs, pahdhe lhava’ze aih’dhumoi’hzi !
D -Yles sonh v'ra'imenh kon'h !
G –Jh’e nhe the l'e fépad’hire